Une femme...

Journée internationale de la femme ou Année…
Par Claudine Rongione



Du haut de mes sept ans, je me souviens de ce 8 mars.  Ma mère avait enfilé un t-shirt de couleur bleu ciel où l’inscription était : Journée internationale de la femme.  Elle me disait alors qu’elle se devait de le mettre pour toutes les femmes qui s’étaient battues pour les droits des femmes dans le monde.  Je ne saisissais pas le sens de ses paroles et imaginais très difficilement ma mère au combat puisqu’elle n’était même pas un soldat!  De plus, elle signait dans mes cahiers Canada de devoirs : Madame avec le prénom et nom de mon père!  Elle n’avait même pas sa propre identité!

En 2016, je comprends mieux le sens de ses paroles.  Un chemin considérable a été fait depuis l’accord du droit de vote des femmes en 1918 au Canada, au niveau fédéral, et en 1940 au Québec. Le code civil canadien entre en vigueur le 1er août 1866 où il représente la femme ayant des droits comme un mineur et est soumise à son mari. Dès 1960, les droits des femmes font des gains considérables en matière d’éducation, l’université et les milieux de travail sont maintenant ouverts à elles.  L’émancipation sexuelle et l’égalité des sexes s’accroître avec l’arrivée de la pilule contraceptive.  Mais ce n’est qu’en 1964 que la Loi affirme l’égalité juridique des époux.  On pourrait ici relater les nombreuses actions de toutes ses femmes qui par leurs actions, leurs écrits et leurs discours ont fait avancer la cause des femmes… auprès d’une société d’hommes.  Et les livres d’histoires nous les représentent bien.

Quand je regarde ne serait-ce un peu autour de moi, je constate que ce droit de la femme est bafouée à travers le monde.  Et au Québec également.  Encore en 2016…  Quand on pense à ces membres de gangs de rue qui exploitent nos filles, à ces hommes d’affaires qui sont payés plus amplement que leur égale féminin, à ces femmes assimilées au nom de la religion, ou que j’entends certains commentaires disgracieux d’un adolescent, je me dis qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir.

Au détriment de certains discours féministe, qui s’adressent particulièrement aux hommes la plupart du temps, je suis plutôt en accord d’aller chercher justement l’appui des hommes, qui croient en leur fille, en leur femme et en leur mère.  Ces hommes-là peuvent apporter beaucoup pour le respect de la femme.  Ils sont nombreux à défendre les droits des femmes mondialement ou localement.  Personnellement, je suis profondément blessée lorsque j’entends une femme s’indigner face aux féministes ou aux valeurs d’égalité.  Elles se crucifient elles-mêmes! Ce sont celles-là qui nuisent à la cause.  Si cause il y a!  Plusieurs individus clament que maintenant c’est chose faite!  Je crois que les coups d’éclats ne sont plus aussi efficaces dans ce bas monde.  Je suis sincèrement convaincue que chaque petit geste, paroles ou valeurs défendues tout autour de nous, permettent de construire l’avenir de nos filles. 

Rectifier un fait quand vous l’entendez… Corriger l’erreur quand vous la constater… Dire votre point de vue quand vous entendez une disgrâce…  Allez chercher l’appui de ces hommes qui ne souhaitent que se battre à nos côtés.   Mais de grâce, ne gardez pas le silence!... et pas seulement le 8 mars, mais durant toute l’année!

Commentaires

  1. Je suis aussi d'accord que l'appui des hommes qui croient en leur fille, en leur femme, en leur mère aideront au respect, on vit en société et dans la société il y a des femmes et des hommes.

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