LA CORDE DE BOIS
Par Claudine Rongione
Plusieurs
d’entre vous qui regardez une corde de bois le long d’une maison, ne pourrait
pas avoir nécessairement la même vision que moi. Tout est dans la perspective dans laquelle
nous nous plaçons pour comprendre les choses.
Que l’on soit bûcheron, bricoleur, professeur, vendeur ou autre, la
signification même de la corde de bois n’aura pas la même définition pour
chacun.
Ma
perception à moi est bien différente… Lorsque je vois une corde de bois, cela
me fait penser à mon conjoint. Eh oui! Bizarre vous direz?! J’ose croire à l’amour au quotidien qui est
chérit et entretenu pendant de nombreuses années. Drôle de comparaison!
Au début,
il est important de bien corder le bois afin qu’il ne tombe pas. Cela demande toute une technique et une
certaine habileté. Bien recouvrir la
corde de bois également pour la mettre à l’abri des intempéries. C’est comme le début de notre relation. Nous avons besoin d’une seule bûche dans
notre foyer pour embraser et enflammer notre passion. Puis, on ajoute, chacun à notre tour, une bûche
au fil du temps pour réchauffer notre demeure.
Il faut entretenir la flamme!
Un jour,
quelques rondins s’écroulent. Quelle
embûche! On les ramasse, puis on les empile
à nouveau, de façon différente cette fois-ci.
On a besoin de solidité et de confiance.
La pluie empêche le bois de bien sécher et de faire des flammes
étincelantes. C’est parfois un vrai
« pétard mouillé » ! Et les
cendres s’accumulent dans le foyer.
Il arrive
alors les petits bois d’allumage qui redonnent vie à notre foyer. Ils sont secs, durables et nous mettent au défi régulièrement. Ils peuvent être dangereux car ils activent
cette braise et peuvent allumer un incendie rapidement. Le temps file à une vitesse folle et la corde
s’effrite à moitié, mais les billots qui restent, sont solides. Du bois dur, fort, né d’un arbre solide qui ne
flanche pas sous les tempêtes et supporte autant de branches nécessaires pour
apprendre à valser au gré du vent. Notre
amour tient le coup et fait face aux vents et marées. Mais, nous avons besoin de quelques bûches
supplémentaires pour continuer d’alimenter cette tendresse mutuelle ensorcelante.
Certaines
personnes entrent dans notre vie et tentent de fendre la bûche en quatre afin
de tester notre résilience. Ils veulent
affaiblir cette force de la nature. Tandis que d’autres essaient d’éteindre les
flammes et de tout saboter, juste pour voir si nous renaissons de nos cendres... Mais je sais qu’il reste encore beaucoup de
bûches à corder à nouveau afin que notre foyer soit flamboyant. C’est loin d’être un feu de paille!
Je fais
le souhait, aujourd’hui, qu’à notre dernière bûche… (encore loin devant nous j’espère!)… nous la
prenions à deux mains, ensemble, afin de faire le plus beau feu de foyer jamais
vu, pour que nos cendres s’entremêlent à jamais et laissent un souvenir
merveilleux à nos enfants. Je t’aime
jusqu’au bout… de la corde!
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